La plénitude du vide
Il y a quelque chose de profondément déroutant, et pourtant d’infiniment vivant, dans ce qu’on appelle le vide.
Ce n’est pas un sujet « sexy » pour le mental. Il n’y a rien à saisir, rien à comprendre, rien à posséder. Le vide échappe à toute tentative de contrôle, et c’est précisément là que réside sa beauté — car il est au cœur de ce que nous sommes.
Le mental appartient au monde de la forme : il sert à créer, à planifier, à comprendre. Mais au-delà de la forme, il ne peut exister. Tourner notre regard vers le vide, c’est tourner notre regard vers le Soi — vers cette présence silencieuse, éternelle, immobile, qui demeure lorsque tout le reste se tait.
Le vide au-delà de la dualité
Dans la dualité, le vide fait peur. Il évoque le manque, la perte, la solitude. Parce que, tant que nous nous percevons comme des êtres séparés, nous avons peur de « ne plus être ». Nous cherchons alors à combler ce manque : en accumulant des objets, des expériences, des relations ou des croyances.
Mais le vide dont il est question ici est d’une autre nature. Il n’est pas absence, il est plénitude. Il est la source silencieuse d’où émerge toute chose, et où tout retourne.
Voir à travers la forme
Si nous observons attentivement, ce que nous croyons solide — notre corps, nos émotions, nos pensées — est en réalité en constant mouvement.
Nos cellules naissent et meurent sans cesse, nos émotions se transforment dès qu’on leur porte attention, nos pensées apparaissent et disparaissent comme des vagues sur l’océan.
Et au cœur de tout cela, il y a… de l’espace. Du vide.
Même la matière, lorsqu’on la regarde de plus près, est faite de vastes espaces entre des particules minuscules.
Ainsi, ce corps que l’on croit si tangible, si stable, est en vérité une danse d’énergie et d’espace.
Et lorsque l’on regarde profondément, on découvre que ce « moi » que l’on croit être est lui aussi une illusion, un assemblage de sensations, d’histoires et de perceptions constamment changeantes.
Apprivoiser le vide
Notre attention est continuellement happée par la forme : les objets, les pensées, les émotions, les activités.
Mais derrière tout cela, il y a l’espace — ce vaste silence dans lequel tout apparaît.
Apprivoiser le vide, c’est apprendre à tourner son regard vers cet espace plutôt que vers les formes qui s’y déploient. C’est remonter doucement à la source, se dépouiller de tout ce que l’on croit être, pour redevenir comme l’enfant — simple, ouvert, innocent.
Cela demande du courage, car tout dans notre monde nous pousse à nous remplir : d’images, de sons, d’opinions, d’objectifs.
Mais en osant s’arrêter, en se déposant dans le silence, on redécouvre que le vide est plein. Plein de vie, d’amour, de présence.
Le vide comme porte du divin
Lorsque nous cessons de résister, que nous acceptons de ne plus rien savoir, de ne plus rien contrôler, un grand apaisement s’installe.
Nous découvrons que nous n’avons jamais été quelqu’un. Que le « je » était une illusion, une forme passagère à travers laquelle la vie se manifeste.
Et lorsque ce dépouillement est total, la porte du Divin s’ouvre d’elle-même.
C’est le retour à la plénitude, à la liberté, à l’amour sans condition.
Être rien, et tout à la fois
Ce vide n’est pas inerte. Il n’est pas absence de vie. Il est la vie elle-même, libre de toute entrave.
Quand on s’y abandonne, la peur de disparaître s’évanouit, remplacée par la sensation d’être enfin pleinement soi.
La vie peut alors circuler librement à travers nous, sans résistance, sans attente.
Et c’est là, paradoxalement, qu’on devient profondément vivant.
Devenir personne, c’est redevenir tout.
C’est permettre à la lumière de la conscience de se déployer à travers nous, unique dans chaque être.
C’est retrouver cette plénitude silencieuse, cette joie tranquille d’être — sans rien devoir ajouter.
Souvent, le chemin spirituel nous invite à faire, à améliorer, à chercher.
Mais la véritable rencontre, celle avec notre essence, ne se trouve pas dans le faire.
Elle se révèle dans le silence, dans le dépouillement, dans le vide. Ce vide plein de tout.
Christine Dion, plus de 20 ans d'expérience en accompagnement
Avec plus de vingt ans d'expérience en psychologie, Christine Dion a accompagné avec cœur des centaines de personnes dans des moments profondément intimes de leur vie. Aujourd’hui, elle oriente son approche vers un accompagnement en conscience. Bien qu’elle n’exerce plus la psychothérapie, toute son expérience vient enrichir et soutenir la démarche qu’elle propose désormais.
Son travail, centré sur la conscience et l’amour, aide à éclairer les souffrances de l’ego et à les transcender. Christine guide ainsi les individus vers une présence vaste, aimante et ouverte, celle de leur véritable nature Divine.
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