Ce qui avait envie d’être partagé aujourd’hui, c’est une invitation à changer notre regard. Nous sommes tellement habitués à regarder notre vie avec nos yeux d’humain, à travers la matrice de nos conditionnements, de nos habitudes, des « règles du jeu » où tout semble séparé: séparés de la source, séparés les uns des autres, pris dans la causalité où chaque geste entraîne une conséquence. Notre cerveau, lui aussi, rejoue les mêmes boucles: plus on emprunte un chemin, plus il se renforce. Et nos pieds y retournent tout seuls. Et si, juste pour un moment, nous regardions avec les yeux de l’âme?
Regarder avec les yeux de l’âme
Parler de l’âme, de l’esprit, du soi supérieur, de la présence je suis… les mots se mélangent parfois. Je vous partage simplement la vision qui résonne en moi, telle que transmise par Satmindo. Au cœur, l’âme est pure: pure conscience et pur amour. Elle jaillit de la source, comme un rayon d’un grand soleil. C’est le même soleil, la même lumière, qui s’individualise pour explorer la création.
Selon les plans de conscience, l’âme « revêt » différents véhicules, comme des habits adaptés au climat: léger quand il fait chaud, plusieurs couches quand il fait froid. Ici, sur terre, la densité est forte; le corps est dense. C’est une projection de l’âme, née de l’amour — car l’amour est le mécanisme de création qui densifie la conscience aimante.
Au fil de ses expériences, l’âme développe des couleurs, des habiletés, des dons. Et, par ailleurs, des « agglomérats » s’attachent à elle sur certains plans plus denses: des conséquences, des nœuds, ce que l’on appelle karma. Ce ne sont pas des taches sur l’essence de l’âme — l’essence demeure intacte — mais des densités autour, qui demandent à être équilibrées et libérées.
Se laisser toucher par l’âme
La première fois que j’ai vraiment senti mon âme, ce fut comme une caresse douce qui m’a traversée de part en part. Rien à prouver, juste une évidence tendre: « Ah, c’est mon âme qui me dit bonjour. » Nourrir ce lien, c’est apprendre à voir à travers ses yeux. Son regard est immensément aimant, sans jugement, plein de compassion. Parfois, la douceur est si vaste que mon système nerveux ne peut tout contenir. Et ce n’est pas grave: l’amour sait doser.
Quand je regarde mon humain avec les yeux de l’âme, quelque chose s’apaise. Ce qui, pour l’ego, est urgence à réparer, devient, pour l’âme, un passage à traverser. L’ego veut se débarrasser du malaise maintenant; l’âme cherche une libération plus profonde, une stabilité d’amour et une reconnaissance de ce que nous sommes vraiment. Elle nous tend la main, encore et encore, pour nous ramener à la source.
Accueillir ce qui est, sans se débattre
Changer de regard commence par s’arrêter. Arrêter de vouloir autre chose que ce qui est là. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais quand on suspend l’élan de se débattre, d’éviter, d’expliquer, d’accuser, de s’anesthésier… on change déjà quelque chose d’énorme à l’intérieur. On réorganise notre réponse.
Ensuite, on amène de l’amour et de la compassion. Une part blessée a besoin d’être sécurisée, entendue, aimée, validée. À chaque fois que nous nous arrêtons pour entourer ce qui fait mal d’une présence aimante, une couche se dénoue. Doucement. Patience après patience. Et plus nous nous rappelons l’âme, plus nous sentons qu’une présence aimante était là depuis toujours, même si nous ne la voyions pas.
Discerner l’âme et l’ego
C’est normal de se demander: « Est-ce mon âme ou mon ego qui parle? » Quelques repères simples m’aident:
- quand tout devient très sérieux, urgent, dramatique, quand « il faut » absolument… souvent, c’est l’ego;
- l’âme, elle, connaît l’éternité: si ça ne se libère pas aujourd’hui, ce sera demain, ou dans une autre vie; il y a du temps, il y a surtout de l’amour;
- le chemin le plus sûr reste celui de l’amour: revenir au cœur, entourer ce qui est, suivre la trace de la bonté simple.
Même si vous ne sentez pas la connexion tout de suite, elle est là. À un moment, vous saurez dans votre cœur: « Oui, c’est par là. » Parfois, le pas guidé par l’âme mène tout de même à une expérience douloureuse. Ça ne veut pas dire que ce n’était pas juste; peut-être fallait-il traverser cet espace pour le transmuter.
Traverser l’ego spirituel avec douceur
Quand la conscience s’ouvre, un mécanisme subtil peut apparaître: l’ego spirituel. On voit plus clair, on sent davantage… et l’on se trouve un peu « bon ». Ça arrive à beaucoup d’entre nous. C’est juste une autre identification, plus raffinée. Là aussi, les yeux aimants de l’âme aident: « D’accord, je vois. Je peux relâcher. Ce n’est pas ce que je suis. »
Servir l’amour… parfois en disant non
Suivre l’âme ne signifie pas « faire le bien » au prix de soi, ni « être gentil » tout le temps. Parfois, l’amour demande de dire non: prendre soin du corps fatigué, poser une limite, honorer un besoin profond. Parfois, l’amour demande de dire oui. Il n’y a pas de formule toute faite. Le chemin n’est pas tracé d’avance: il se révèle pas à pas, et il peut changer d’une journée à l’autre. Ce n’est souvent qu’après coup que l’on comprend: « Ah, c’était juste; ça m’a libéré. »
Voir les boucles et choisir autrement
Regarder avec l’âme permet aussi de reconnaître les motifs qui se répètent: ces « chemins neuronaux » si bien battus qu’on les reprend sans y penser, comme on rejoue des enjeux de vie en vie. En prenant un pas de recul, on peut peu à peu choisir autre chose: plus de clarté, plus d’amour, plus de compassion. C’est une rééducation intérieure, humble et tenace.
Moins de résistance, moins de souffrance
Suivre l’âme n’enlève pas tout inconfort. Mais la résistance diminue. On lutte moins contre ce qui est; on s’ouvre à l’enseignement, au mouvement de libération en cours. Et le chemin avance, presque de lui-même. Parfois, je me retourne et je vois des petites pierres semées d’amour: tant de pas accomplis, simplement en revenant encore et encore à la présence aimante.
Changer de regard, c’est ça: laisser l’âme regarder à travers nous. Accueillir nos vies avec une douceur qui n’annule rien, mais qui transforme tout. Et, pas après pas, sentir que la source n’a jamais été loin: elle nous habite, elle nous porte, elle nous rappelle patiemment qui nous sommes.
Christine Dion, plus de 20 ans d'expérience en accompagnement
Avec plus de vingt ans d'expérience en psychologie, Christine Dion a accompagné avec cœur des centaines de personnes dans des moments profondément intimes de leur vie. Aujourd’hui, elle oriente son approche vers un accompagnement en conscience. Bien qu’elle n’exerce plus la psychothérapie, toute son expérience vient enrichir et soutenir la démarche qu’elle propose désormais.
Son travail, centré sur la conscience et l’amour, aide à éclairer les souffrances de l’ego et à les transcender. Christine guide ainsi les individus vers une présence vaste, aimante et ouverte, celle de leur véritable nature Divine.
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